Dans la Chambre des cartes de la Maison Julien Gracq, une exposition temporaire complète l’exposition permanente Gracq, de la carte au livre.
L’exposition temporaire peut être celle d’un·e artiste en résidence, d’un·e artiste invité·e ou d’un·e artiste choisi·e en partenariat avec le Centre d’art de Montrelais.
L’exposition permanente Gracq, de la carte au livre
Jean-Louis Tissier, géographe, a conçu avec des documents de l’IGN une approche singulière de Julien Gracq comme écrivain géographe.
L’île, grande table centrale, contient dans ses tiroirs une sélection des livres de Julien Gracq allié chacun à des cartes choisies pour leur écho aux lieux de l’oeuvre.
Il s’agit d’articuler paysage intérieur et paysage extérieur : le visiteur est invité à regarder dehors pour observer le paysage qui l’environne.
Dans le hall de la chambre des cartes, une table numérique interactive pensée comme un grimoire numérique propose aux visiteurs de parcourir la biographie de Julien Gracq, d’écouter des enregistrements inédits, de jouer avec la Loire.
Les expositions temporaires en 2023

La maison de Monsieur Poirier
« J’ai pu visiter la maison de Julien Gracq cette semaine, entièrement vide, tellement troublante de ce vide, avec quelques traces infimes de la vie qu’il y avait là. J’étais seul, avec pour seul compagnon sonore que le déclencheur de mes deux boitiers photo. Les travaux commencent la semaine prochaine. C’était la première fois que j’entrais ici ; pas d’autre connaissance que de me rappeler certaines des lectures qui m’ont tant marqué, intimidantes . Dans quelques temps, des écrivains seront là, à nouveau. Alors ce vide intermédiaire aura servi. »
Jean-Louis Kerouanton

Le droit du sol
Planches originales d’Étienne Davodeau
Du 22 juin au 2 septembre 2023
VERNISSAGE À 19H LE JEUDI 22 JUIN
« Sur les parois de la grotte de Pech Merle, il y a des milliers d’années, des sapiens ont laissé à leurs descendants des souvenirs admirables. À huit cents kilomètres de là, sous le sol de Bure, en ce moment, d’autres sapiens – et d’une certaine manière les mêmes sapiens – envisagent d’enterrer des déchets nucléaires dont certains resteront dangereux pendant des milliers d’années. Je veux comprendre ce qui sépare et ce qui relie ces deux lieux, ces deux dates. Ici se joue quelque chose qui en dit long sur notre rapport à cette planète et à son sol. Ce n’est rien d’autre qu’une intuition, mais c’est celle qui m’a lancé sur ces sentiers. Entre les deux, je marche pour explorer ce vertige. »
Juin 2019. Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple qui relie ces deux points symboles, une ligne qui relie la crête de la Terre et celle de l’évolution humaine. Marchant, il dessine son livre. C’est aussi la diagonale du vide qu’il découvre.

Julien Gracq,
L'oeil géographique
Photographies de Julien Gracq
Du 6 septembre au 10 novembre 2023
VISITE COMMENTÉE AVEC JEAN-LOUIS TISSIER À 10H LE DIMANCHE 1ER OCTOBRE – Les photos de Julien Gracq, indices de ses préférences
« Soixante-dix ans après le refus du Prix Goncourt qui a fait de lui cet écrivain à la fois si secret et si reconnu dans le monde entier, la Maison Julien Gracq, la Bibliothèque nationale de France, la Ville de Caen, la Ville et l’Université d’Angers, ont souhaité rendre hommage au grand écrivain français en dévoilant une part de son travail restée longtemps en marge de son œuvre littéraire et géographique. Il s’agit d’une sélection inédite d’une cinquantaine de photographies parmi les centaines de clichés pris par Julien Gracq lui-même à l’aide d’un appareil Zeiss Ikon Contessa. Ces diapositives numérisées et aujourd’hui conservées à la Bibliothèque Universitaire d’Angers ou dans des fonds privés constituent un ensemble exceptionnel qui reflète la curiosité de cet arpenteur du grand chemin et nous donne à voir des paysages d’Europe et d’Amérique très divers – de la Normandie au Wisconsin, de la Castille au Latium, en passant par l’Anjou et le Massif Central[…]. »
Emmanuel Ruben