Palimpseste
Jérémie Bennequin
26·06 – 05·09·24
Né à Paris en 1981, universitaire de formation, Jérémie Bennequin travaille actuellement en tant qu’artiste plasticien et enseignant en arts visuels. Depuis une vingtaine d’années, son activité artistique interroge les liens entre l’art contemporain et l’écriture littéraire. Au cœur de sa pratique plastique, la littérature constitue une matière première, son matériau privilégié. Singulièrement fondée sur une logique de l’effacement « scriptoclaste », la démarche créative de Jérémie Bennequin génère des œuvres ambigües, au croisement des mots et des images, du lisible et du visible, entre l’effacement de l’écriture et l’écriture de l’effacement.
Mot de l’artiste :
« Cette exposition au sein de la Chambre des cartes de la Maison Julien Gracq réunit pour la première fois un vaste ensemble d’œuvres issues de plusieurs séries réalisées au fil du temps, sur une longue période d’environ vingt ans, autours d’un thème central et d’un geste artistique obsessionnel : l’écriture et l’effacement.
Gommage, érosion du monument proustien, À la recherche du temps perdu, Dé-compositions de l’ultime Coup de dés de Stéphane Mallarmé, littératures des premières Fleurs de Baudelaire, e-disparition de Perec, voiles originels des tapuscrits sur langes de la Genèse, dentelle noire des sombres Lamentations de Jérémie… Les textes sacrés s’effacent et la littérature y acquiert une texture, mais le sens littéraire – la lecture – ne disparaît jamais complètement. Cette résistance des Lettres à l’effacement scriptoclaste est devenue mon écriture.
Effacer pour écrire, écrire pour effacer, long processus, prodigieux mécanisme de l’art et de la littérature – telle est la logique du palimpseste. »
Pas loin du fleuve
Pierre Mabille
14·09 – 03·11·24
Pierre Mabille a découvert les bords de Loire à l’occasion de la réalisation des vitraux de l’église Saint-Maurille à Chalonnes-sur-Loire, en 2011.
Inspiré par la géographie de la région, son climat, les rives indéterminées du fleuve et les lumières colorées qui surprennent par leur hétérogénéité, il revient plus de 10 ans plus tard, pour l’exposition Pas loin du fleuve, à l’abbaye de Saint-Florent-le-Vieil et à la Maison Julien Gracq.
Pierre Mabille décrit son travail comme un engagement dans une peinture abstraite, développée en tableaux ou en séries, qui articule couleurs et formes.
La pensée des couleurs est première : couleur en tant que phénomène, en tant que langage.
Quant à la forme, elle se décline, se nuance pour construire des rapports colorés.
Cette exposition est l’occasion de proposer une nouvelle présentation de ses œuvres issues de différentes périodes : un jeu de regards inédit qui ouvre vers une interprétation diversifiée de son travail.
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L’exposition permanente Gracq, de la carte au livre
Jean-Louis Tissier, géographe, a conçu avec des documents de l’IGN une approche singulière de Julien Gracq comme écrivain géographe.
L’île, grande table centrale, contient dans ses tiroirs une sélection des livres de Julien Gracq allié chacun à des cartes choisies pour leur écho aux lieux de l’oeuvre.
Il s’agit d’articuler paysage intérieur et paysage extérieur : le visiteur est invité à regarder dehors pour observer le paysage qui l’environne.
Dans le hall de la chambre des cartes, une table numérique interactive pensée comme un grimoire numérique propose aux visiteurs de parcourir la biographie de Julien Gracq, d’écouter des enregistrements inédits, de jouer avec la Loire.