Gloukhova, Aliona

Résidence C.L.A.S de mars à avril 2021

Née à Minsk (Biélorussie) en 1984, elle a travaillé comme traductrice, journaliste, enseignante et organisatrice culturelle avant de se lancer dans l’écriture. Elle décide d’écrire en langue française et se la réapproprie, ce qui donne une langue qu’elle décrit elle-même comme « hésitante », « tordue et incorrecte ».

Parutions

Nos corps lumineux, Verticales, 2023

Visage et paysages d’en haut, avec Claude Batho, 2022, éd. Fages

De l’autre côté de la peau, 2020, éd. Verticales

Site de l'autrice

Je ne sais pas si Istanbul garde toujours les traces de ce qui s’est passé, je ne sais pas si je peux apprendre d’autres choses sur mon père. Ou peut-être le sais-je, mais je fais comme si je pouvais encore faire durer son histoire, je me mets à sa place et je suis toutes les pistes, même les fausses. 

Dans l’eau je suis chez moi, Éditions verticales, 2019

SES RENDEZ-VOUS

Trois Loire ensemble

Qu’est-ce qui relie Aliona Gloukhova, jeune romancière biélorusse, Jean d’Amérique, jeune poète et dramaturge haïtien, et Martin De La Soudière, ethnologue sensible des montagnes ?

Une soirée exceptionnelle pour les découvrir et les écouter, en ouverture de notre saison 2021.

De l'auteur au Lecteur

Dans le cadre de l’itinéraire De l’auteur au Lecteur en partenariat avec le Bibliopôle du Maine et Loire, Aliona Gloukhova a rencontré le temps de deux ateliers d’écriture les élèves du collège Philippe Cousteau de Pouancé. Comment se mettre dans la peau d’une algue, d’un coquillage, d’un courant d’air, d’une montagne…et exprimer son vécu, son ressenti ? Voilà la thématique sur laquelle les élèves ont écrit.

Clôture de résidence en période confinée

En mars-avril 2021, Aliona Gloukhova et Jean d’Amérique ont été accueillis en résidence de création à la Maison Julien Gracq. Les circonstances particulières qui sont les nôtres depuis plus d’un an les ont empêchés de rencontrer un public en chair et en os mais ils ont su s’adapter à la situation et s’emparer des outils numériques à leur disposition pour nous offrir des temps de médiation d’autant plus précieux en cette période de disette culturelle. Ils viennent l’un du Far West et l’autre du Far East, de Côte-de-Fer (Haïti) et de Minsk (Biélorussie), pour être plus précis, et il fallait donc qu’ils se retrouvent ici, chez Julien Gracq, où fut inventé le Farg(h)estan, dont le point cardinal est incertain, sauf à dire qu’il est très lointain. Ils transportent dans leur exil des haillons de leur monde disparu dans le temps comme dans l’espace – l’URSS tchernobylienne où est née Aliona ; l’île secouée, fracturée, torturée par les tontons Macoutes et les séismes d’où nous vient Jean. Il faut entendre dans l’étrange français qu’ils parlent l’un comme l’autre et qu’ils réinventent dans leurs livres comme un écho de leurs pays blessés. On ne s’étonnera pas que les livres qu’ils ont conçus ici, dans la douceur sableuse des bords de Loire, s’intitulent Opéra poussière et Géométries désaccordées : où l’on perçoit comme une tentative d’apprivoiser le chaos par la magie des mots.